Faya-Largeau : vitrine des pratiques ethnicistes du régime DEBY.
DESTITUTION DU CHEF DE CANTON ANAKAZA ET ARRESTATION MUSCLEE DE SON FILS, DE SES BEAUX FILS EMPRISONNES DEPUIS AU BAGNE DE LA MORT DE KOROTORO
Il y a une dizaine de jours, des tornades d’eau sont tombées sur Faya-Largeau, plus de 125 mm. De mémoire d’hommes, personne n’avait vu de pareilles pluies dans cette localité. Le Gouvernement d’Emmanuel Nadingar n’a absolument rien fait, bien au contraire, ses préoccupations étaient ailleurs, il fallait mobiliser les populations pour le Sommet de la CEN SAD et donc instruction a été donnée aux médias tchadiens de passer sous silence la situation catastrophique et gravissime des populations de la région du Borkou.
Plus de 250 maisons ont été transformées en un tas de boue en quelques heures, des centaines de personnes, femmes et enfants se sont retrouvés sans abri et manquant de tout, dans les dunes et en plein soleil. L’absence totale de toute construction en dur a rendu la détresse des populations plus importante dans la mesure où elles ne trouvaient aucun refuge sûr. Toutes les maisons, en poto-poto, se sont effondrées rapidement.
Pendant ce temps, à Ndjamena, la fête bat son plein, les tam-tams étaient implantées dans la cour de l’hôtel Kempiski où la tente de Kadaffi était dressée ; danses, you-yous, sans relâche, pour rendre tous les hommages non pas aux hôtes Chefs d’Etat mais uniquement à Kadhafi, véritablement chez lui. Un monde de larbinisme et de courbettes honteuses.
Il a fallu que, quelques éclairs déchirent le ciel étoilé de la ville de Faya-Largeau, ville historique et légendaire, dont la réputation a dépassé les frontières de notre pays, et celle de celui qui veut désormais la raser, pour que la face hideuse d’un régime gangréné par le virus de l’ethnicisme explose au grand jour.
Nous avons déjà, à maintes reprises, évoqué la situation catastrophique de la ville de Faya où aucun investissement n’est réalisé, nous avons relaté l’interpellation à l’Assemblée nationale, du ministre du budget de l’époque Moctar Bireme par un député courageux sur l’inexistence de projets pour la ville de Faya qui a particulièrement souffert de l’occupation cruelle de l’armée d’invasion libyenne.
