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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 03:09

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Le président ivoirien Alassane Ouattara a demandé jeudi à Accra d`arrêter des Ivoiriens réfugiés au Ghana, terre d`exil de
nombreux proches du chef d`Etat déchu Laurent Gbagbo, dont certains coulent des jours paisibles malgré des mandats lancés par Abidjan.

Arrivé dans la capitale ghanéenne dans la matinée, M. Ouattara s`est entretenu avec son homologue John Atta Mills et a rencontré la communauté ivoirienne du Ghana avant de repartir en début de soirée, ont constaté des journalistes de l`AFP.

Selon une déclaration conjointe des deux présidents, M. Ouattara "a demandé au Ghana d`envisager la mise en oeuvre du mandat (prévoyant) le gel des comptes et l`application des mandats d`arrêt émis contre des personnes présumées coupables d`actes criminels commis durant la crise poste-électorale ivoirienne".

Le Ghana a accepté d`étudier cette requête, ajoute le texte, et une réunion entre responsables de la sécurité des deux pays devrait bientôt se tenir à Abidjan.

Il s`agissait du premier voyage officiel de M. Ouattara chez son voisin de l`est, près de six mois après la fin de la crise née du refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010, qui a fait quelque 3.000 morts selon l`ONU.

Des milliers d`Ivoiriens se sont réfugiés au Ghana, parmi lesquels de nombreux partisans du président déchu Laurent Gbagbo.

Un accord tripartite prévoyant le rapatriement des exilés a été signé jeudi par le Ghana, la Côte d`Ivoire et le Haut commissariat de l`ONU pour les réfugiés, lors d`une cérémonie en présence de MM. Atta Mills et Ouattara.

S`adressant à quelque 1.500 compatriotes rassemblés dans un centre de conférence d`Accra, Alassane Ouattara a lancé un appel pour qu`ils "rentrent au pays" désormais "en paix".

"Venez apporter votre contribution au développement de notre pays car c`est ce développement qui va accélérer la réconciliation et le pardon (...) N`ayez pas peur (...) la Côte d`Ivoire est maintenant un Etat de droit", a-t-il lancé.

"Ceux qui ont commis des crimes de quelque nature que ce soit, la justice ne sera pas abusive", a-t-il assuré.

Une délégation de personnalités pro-Gbagbo réfugiées au Ghana devait participer à la rencontre, mais elle est repartie peu après son arrivée au centre de conférence, semble-t-il après avoir constaté qu`elle n`aurait pas d`entretien particulier avec le président, contrairement à ce qu`elle prévoyait.

Alors que des dizaines de figures du régime déchu, dont Laurent Gbagbo lui-même, sont détenues en Côte d`Ivoire, des cadres politiques et d`anciens militaires de son bord se sont installés à Accra.

Une "Coordination du Front populaire ivoirien (FPI, parti de M. Gbagbo) en exil" a ainsi été montée, sous la direction d`Assoa Adou, un ancien ministre.

Le porte-parole de l`ex-chef d`Etat, Justin Koné Katinan, qui fut son ministre du Budget en pleine crise, signe ses communiqués virulents depuis la capitale ghanéenne.

Dans la matinée, M. Katinan avait estimé auprès de l`AFP que la rencontre avec M. Ouattara serait "une occasion pour exposer nos souffrances et ce que nous attendons des nouvelles autorités ivoiriennes".

L`activisme à ciel ouvert du camp Gbagbo à Accra agace le nouveau régime ivoirien, avaient indiqué des sources concordantes avant la visite.

"Ce qui irrite le pouvoir, c`est surtout le fait que des pro-Gbagbo se baladent à Accra alors que des mandats d`arrêt ont été émis par la justice ivoirienne à l`encontre de certains d`entre eux", avait expliqué à l`AFP une source diplomatique occidentale.

"Ouattara vient mettre la pression sur Atta-Mills", avait-elle estimé avant la visite.

A Abidjan, on en veut particulièrement au toujours influent Jerry Rawlings, ex-président ghanéen et proche de Laurent Gbagbo, soupçonné de jouer un jeu ambigu depuis la crise et de protéger les pro-Gbagbo.

Source: Abidjan.net

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22 août 2011 1 22 /08 /août /2011 07:09

YAHYA-JAMMEH.jpg

Des organisations de défense des droits de l'homme ont dénoncé un "climat de peur" en Gambie, siège de la commission africaine des droits de l’homme et des peuples, qui compte des "centaines de personnes disparues, assassinées ou torturées", alors que le président YAHYA JAMMEH célébrait, le 22 juillet 2011, ses 17 ans de pouvoir. Il s'agit de l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT), de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) et de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO). Le Comité international pour le respect et l’application de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples (CIRAC) s’est joint également à cette campagne de dénonciation du régime tyrannique de Yahya Jammey, l’homme qui vient de déclarer « que ni le scrutin présidentiel prévu le 24 novembre, ni un coup d'Etat militaire ne le chasseront du pouvoir, ce que seul Dieu pourrait faire ».
Voici ce que notre confrère Pambazuka News (http://www.pambazuka.org/fr/) le journal en ligne rapporte.
"Des centaines de personnes ont disparu, ont été assassinées ou torturées" en Gambie, affirme Amnesty International dans un communiqué publié vendredi.
Ces cas doivent être éclaircis et "ceux qui sont impliqués dans des assassinats identifiés et traduits devant la justice" de ce pays où "la torture est encore largement pratiquée par les forces de sécurité".
"Le président Jammeh commémore chaque 22 juillet comme une journée de liberté alors que la Gambie est dirigée d'une main de fer par un gouvernement qui réprime impitoyablement toute opposition", déclare l'adjoint au directeur du bureau Afrique d'Amnesty, Tawanda Hondora, cité dans le communiqué.
Trois autres ONG de défense des droits de l'homme ont également dénoncé "un climat de peur" en Gambie.
Il s'agit de l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT), de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) et de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho).
Harcèlement, menaces et disparitions forcées sont, selon elles, "une nouvelle tactique (de Banjul) pour empêcher les défenseurs" des droits de l'homme "de mener à bien leurs activités".
Selon ces organisations "les journalistes font l'objet de détentions et de poursuites arbitraires, une situation qui pousse certains d'entre eux à fuir ou à pratiquer l'autocensure".
La Gambie, petit pays d'Afrique de l'Ouest de 1,5 million d'habitants enclavé dans le Sénégal à l'exception de sa façade maritime, demeure une destination touristique prisée des Européens.
Le président Jammeh, 46 ans, arrivé au pouvoir le 22 juillet 1994 par un coup d'Etat, a récemment déclaré que ni le scrutin présidentiel prévu le 24 novembre, ni un coup d'Etat militaire ne le chasseront du pouvoir, ce que seul Dieu pourrait faire.
La Gambie abrite le siège de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples. Malheureusement ce pays où l'être humain est bafoué n'est pas un modèle en matière de protection des droits de l'homme. Ce qui est paradoxal aux yeux des défenseurs des droits de l'homme qui appellent à une délocalisation du siège de l'institution et dénoncent la complicité de l'Union Africaine et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao).
Merci Pambazuka pour le travail que vous faites en vue de vulgariser ce que les autres moyens de communication ne veulent pas livrer à l’opinion internationale. C’est pourquoi par rapport à notre partenariat nous avons diffué votre analyse sur la Gambie, respectant ainsi votre devise : A travers les voix des peuples d'Afrique et du Sud dans sa globalité, Pambazuka Press et Pambazuka News diffusent des analyses et des débats sur la lutte pour la liberté et la justice.

Le réseau Forum radio télévision des droits de l’homme estime que les défenseurs des droits de l’homme, ne doivent plus admettre que le dictateur de Banjul continue de narguer la communauté internationale. Il est en porte à faux avec les droits de l’homme en faisant de la journée de sa prise de pouvoir, journée de la liberté. Nous sommes indignés car les Gambiens n’ont pas la liberté d’expression et de mouvement. La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples siège pratiquement à huit clos et en réunion contrôlée à Banjul. Elle doit donc faire sa valise sans trop tarder et s’installer provisoirement à Addis-Abeba ou en Afrique du Sud, pourquoi pas en Egypte. Nous sollicitons l’appui de la communauté internationale, des mécènes, et de ceux qui soutiennent l’Afrique pour la construction d’un siège de la Commission panafricaine des droits de l’homme dans un Etat respectueux de la liberté et de la dignité de la personne humaine. La crédibilité de l’institution panafricaine des droits de l’homme est entamée, parce qu’elle est entre les griffes du tigre de Banjul, qui n’attend que les flèches de Dieu l’Eternel pour quitter sa mangeoire. Nous devons donc engager des poursuites contre Yayha Jammeh sans complaisance, pour tous ses crimes qualifiés, conformément au droit international des droits de l’homme. Voici le vrai cadeau que nous lui adressons pour son prochain anniversaire dit de la liberté des Gambiens.

Source: frtdh

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