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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 07:15

 


(Photo: Xinhua/AP)

Une résolution a été adoptée vendredi à Genève lors d'une session spéciale du Conseil des droits de l'homme pour condamner fermement les violations graves des droits de l'homme que continuent de commettre les autorités syriennes et créer un mandat de rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme en Syrie.

La Résolution préparée, par l'Union Européenne, a été votée avec 37 voix pour, 4 voix contre (Chine, Cuba, Russie et Equateur) et 6 abstentions (Angola, Bengladesh, Cameroun, Inde, Philippines et Ouganda).

Cette résolution « décide la création du mandat de Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme en Syrie ». Elle « invite le secrétaire général de l'ONU, en accordance avec ses fonctions, de prendre les mesures nécessaires pour soutenir les efforts de la Ligue Arabe, si elle le demande ».

La Résolution « décide que le rapport de la Commission d' enquête soit transmis au secrétaire général pour la prise d' actions appropriées et la transmission à tous les organes concernés et lui demande de présenter un rapport sur l'application de la résolution à la 19ème Session du Conseil des droits de l' homme (27 février- 23 mars 2012).

Le Conseil des droits de l'homme a tenu une session extraordinaire consacrée à la situation des droits de l'homme en Syrie. Il a exprimé sa préoccupation quant à « la poursuite des violations graves et systématiques des droits de l'homme qui pourraient constituer des crimes contre l'humanité». .

Le Conseil avait déjà convoqué, le 29 avril et le 22 août de cette année, deux sessions extraordinaires consacrées à la situation des droits de l'homme en Syrie. Le 23 août, le Conseil avait décidé de dépêcher d'urgence une commission d'enquête internationale indépendante, qui a présenté son rapport le 28 novembre.

Durant le débat de la matinée, le chef de la Commission d' enquête établie par le Conseil des droits de l'homme, Paulo Pinheiro, ont demandé que « les violations grossières des droits de l'homme cessent », « que l'accès humanitaire soit autorisé ».

La Haut-Commissaire des droits de l'Homme, Navi Pillay, a déclaré que depuis mars dernier, la violence avait causé « plus de 4.000 morts et plus de 14.000 personnes seraient en détention des suites de la répression des manifestations». « Les pays voisins ont reçu au moins 12.400 réfugiés et des milliers de déplacés internes ».

La Haut-Commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme Navi Pilley a souligné que les autorités syriennes maintiennent une répression qui pourrait conduire le pays à une guerre civile. Compte tenu de l'incapacité des autorités syriennes à protéger leurs citoyens, la communauté internationale se doit de prendre de toute urgence des mesures efficaces pour protéger la population.

La délégation de la Syrie a mis en cause l'objectivité du rapport de la commission d'enquête, « qui se contente de critiquer et ignorant les informations présentées par le gouvernement syrien, notamment sur les lois et législations adoptées pour améliorer la situation de la population syrienne ».

Le représentant syrien, Faysal Khabbaz Haboui, a aussi regretté qu'il ne soit pas tenu compte des réformes mises en place par le gouvernement syrien. Cette «négligence préméditée» devrait « contribuer à jeter de l'huile sur le feu », a-t-il estimé, et « remet en question la crédibilité et l'objectivité du Conseil ».

Le représentant de la Fédération de Russie, Valery Loschini, a fait part de la « profonde inquiétude » de son pays devant les événements tragiques qui se déroulent en Syrie. Il a déploré que « le conflit soit attisé par certaines forces extérieures » pour compliquer encore la situation.

Toute action de la communauté internationale relative à la Syrie doit être conforme au droit international et à la Charte des droits de l'homme, de même qu'elle doit respecter la souveraineté de la Syrie, y compris son intégrité territoriale, a affirmé le diplomate russe.

Les pays arabes (Koweït, Jordanie, Arabie Saoudite, Qatar et Libye) ont estimé que les démarches de la Ligue arabe doivent servir de point de départ à l'action de la communauté internationale.

Source: Xinhua

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