Le manifeste politique ratifié par les principaux mouvements de la lutte armée jette les bases de l’après- Deby.
Vision politique commune. Un manifeste. Les cinq principaux chefs des mouvements armés se sont engagés dans une démarche unitaire. Le document signé ce 15 décembre 2008 par les mouvements rebelles fixe le cadre politique, économique, sécuritaire et diplomatique de l’après Deby. Un calumet de la paix ? Très certainement. Une nouvelle ère est en gestation, consignée entre les lignes du document de référence de l’opposition armée. Idriss Deby, tête de proue du système militaro-prévaricateur tchadien voit ainsi partie en fumée ses rêves d’un pouvoir ad vitam, célébré avec faste et arrogance au palais Rose à l’occasion des ses 18 années de règne.
Mahamat Nouri (UFDD), Timan Erdimi (RFC), Ahmat Hassaballah Soubiane (FSR), Adouma Hassaballah Djabarab UFCD), Abdelwahid Mackaye (UFDD-F) ; troubles fête : L’assentiment respectif au bas du manifeste par ces leaders donne des insomnies au désormais ex- locataire du palais présidentiel. IDI n’a plus le sommeil profond, déchiré par le cauchemar d’une chute prochaine.
Consigné sur cinq pages, le document qui balise le cadre juridique et l’orientation de la période de transition situe le Tchad dans le rétroviseur d’un demi siècle d’indépendance. Le système maffieux de Deby, au peigne fin, les mouvements signataires décryptent l’administration politisée sous Idriss Deby Itno.
La période de transition s’étale sur 18 mois, et se veut « relativement courte ». L’opposition militaire, les partis politiques et la société civile ; au terme d’un consensus déchargeront la forme, le cahier des charges et l’équipe gouvernementale de la période transitoire.
Un pied de nez aux sceptiques. Arrivés au pouvoir par les armes, les leaders de la lutte armée contre le régime de N’djamena s’engagent à remettre le pouvoir au vote souverain du peuple par la voix des élections libres et transparentes.
La météo au palais rose s’amorce sous un violent vent accompagné d’orage par endroits. Une chronique insolite au cénacle de N’djamena décrit un Deby fou de rage dès la confirmation des rumeurs qui bruissaient dans les salons huppés de la capitale.
« Le président a interrompu une séance de travail qu’il tenait avec des proches collaborateurs ce matin ». Notre source indique qu’ « ils (acolytes) n’ont pas su ce qui se passait, le boss s’étant plongé dans un silence inquiétant ».
Au sein du clan Itno, c’est la phobie. Les proches de Deby, avec en tête de fil des poltrons Bahar Itno, redoutent les premières lignes chaudes du front de l’Est. Un conseil de famille s’est tenu dans la précipitation. IDI a exigé que son neveu ramener la sérénité au sein de la « Garde Républicaine » en dissidence contre Bahar Itno. La sanction- guillotine du front pèse à présent sur sa tête. 5 comandants de la « Grade Républicaine » ont décliné l’offre de conduire les troupes aux champs de batailles avec la coalition des rebelles.
Les gourous- doctrinaires du régime despotique tchadien redoutent désormais l’apocalypse. La dispersion des factions rebelles donnait encore des gages de survie au régime agonisant de Deby.
Consigné sur cinq pages, le document qui balise le cadre juridique et l’orientation de la période de transition situe le Tchad dans le rétroviseur d’un demi siècle d’indépendance. Les régimes successifs, aux ingrédients dictatoriaux, l’élite prévaricatrice, le système maffieux de Deby, au peigne fin, les mouvements signataires décryptent l’administration politisée sous Idriss Deby Itno.
La période de transition s’étale sur 18 mois, et se veut « relativement courte ». L’opposition militaire, les partis politiques et la société civile ; au terme d’un consensus déchargeront la forme, le cahier des charges et l’équipe gouvernementale de la période transitoire.
Un pied de nez aux sceptiques. Arrivés au pouvoir par les armes, les leaders de la lutte armée contre le régime de N’djamena s’engagent à remettre le pouvoir au vote souverain du peuple par la voix des élections libres et transparentes.
Paroles d’honneur ? Une analyse réductrice doute de la volonté des leaders militaires à remettre le pouvoir arraché de haute lutte aux civiles. Les clichés ivoiriens et mauritaniens renforcent les traits obscurs de cette peinture de transition post- dictature.
L’ampleur des rounds de négociations et le méticuleux travail qui ont accouché de ce manifeste est un gage certain de la volonté patriotique qui inspire la démarche unitaire de la classe politico-militaire. Des indiscrétions laissent entendre que les leaders de la rébellion auraient pu s’entendre pour lancer un assaut sur N’djamena sans les considérations d’une charte de la transition. Avec à la clé de cette logique, la confiscation du pouvoir.
Les observateurs avertis de la scène des mouvements armés affirment que les rebelles se sont repliés dans leur fief de l’Est, pendant des mois, éprouvant au passage le dateline de novembre accordé au régime despotique, afin de peaufiner l’après – IDI.
La ferveur populaire encensant le manifeste de l’opposition armée traduit depuis ce 15 décembre 2008 dans les chaumières l’onction accordée par les tchadiens aux rebelles. Une lueur pointe à l’horizon. La révolution est dans le vent qui souffle. A l’Est…
Par D.D de Ndjamena-matin